Suivi n+8 des prairies mésophiles expérimentales: Parc départemental du Sausset (93)

Un suivi de parcelles expérimentales a été mis en place sur des prairies du parc départemental du Sausset en 2002, afin d’étudier l’impact de la fauche et du semis sur les prairies mésophiles. Cette étude, initialement suivie par Biotope, a été reprise en 2012 par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien. Ce présent travail constitue le suivi effectué en 2020.Des relevés floristiques ont été réalisés à l’occasion de deux passages sur la saison en 2020 sur quatre parcelles, l’une ensemencée en 2002 et non fauchée, une seconde ensemencée et fauchée deux fois par an, une troisième non ensemencée et non fauchée et enfin une quatrième non ensemencée et fauchée deux fois par an. Une parcelle témoin, représentative de la gestion la plupart des prairies du parc du Sausset, non ensemencée et faisant l’objet d’une fauche extensive, a également été inventoriée. Les résultats mettent en évidence une progression des espèces d’ourlet au détriment des espèces prairiales sur l’ensemble des parcelles. La fauche biannuelle limite significativement l’ourlification, favorise le développement des espèces prairiales et a tendance à augmenter la proportion de recouvrement graminéen par rapport aux prairies non fauchées. Les parcelles fauchées semblent plus riches en espèces, elles-mêmes réparties plus équitablement, et permettre d’appauvrir les sols, historiquement assez eutrophes, bien que ces tendances n’aient pas été confirmés statistiquement. Le semis n’a actuellement plus d’effet sur la diversité floristique et la trophie des sols. La réalisation de trois relevés par placette est recommandée afin d’améliorer la qualité des prochains suivis.La poursuite du suivi est préconisée notamment pour préciser l’effet d’une fauche biannuelle par rapport à une fauche extensive et éventuellement de tester un nouveau mélange de semences