Dépistage de l'infection au VIH en 2019-2020 : enquête au sein du CeGIDD de Clermont-Ferrand auprès de 510 patients volontaires

Les CeGIDD sont des structures présentes sur l’ensemble du territoire national. Créées en janvier 2016, elles sont notamment habilitées à réaliser des dépistages du VIH, des hépatites virales et des IST.Menée auprès de 510 patients francophones en demande d’un dépistage du VIH, cette étude rappelle l’importance des valeurs fortes de ces centres, à savoir la gratuité, l’anonymat et la rapidité des consultations. Les jeunes publics et certaines populations à risque telles que les HSH semblent particulièrement sensibles à cette offre de dépistage, puisqu’ils étaient 55,1% à avoir entre 18 et 25 ans et 32,1%à se déclarer comme HSH.Alors que la majorité des patients s’estime être «très» ou «assez» informée sur le VIH, il semble toutefois nécessaire d’accentuer les actions d’information et de sensibilisation à propos des modalités de transmission du VIH. En effet, bien que le préservatif soit un outil de prévention connu de tous, les modalités de transmission du virus, quant à elles, sont insuffisamment maîtrisées par l’ensemble de la population puisque plus de 30% des sujets ignoraient les risques inhérents aux rapports oro-génitaux. Les efforts de communication doivent également se concentrer sur les nouveaux outils de prévention et de dépistage ainsi que sur les traitements disponibles sur le marché. En effet, l’existence des ADVIH et de la PrEP, outils pourtant présents depuis 2015, est méconnue par respectivement 67,8% et 56,1% des consultants. De plus, près d’un sujet sur deux ignore qu’un traitement antirétroviral, associé à une charge virale indétectable, empêche la transmission du VIH au partenaire