The maritime dimension of Asia-EU relations and the strategic importance of enhanced cooperation with India and Asean post COVID-19 = La dimension maritime des relations Asie-UE et l’importance stratégique d’une coopération renforcée avec l’Inde et l’ASEAN post COVID-19

For a dozen years, the European Union (EU) has put in place, due to the increase of its powers, a series of strategies and policies which directly affect maritime affairs. After the establishment in 2007 of the Integrated Maritime Policy , developments in foreign policy and more particularly in security allowed the adoption, in 2014, of the EU Maritime Security Strategy . The latter, which focuses on the European maritime basins (Baltic Sea, Black Sea, Mediterranean and North Sea) but also on “Arctic waters”, the Atlantic Ocean and “waters of the outermost regions”, now constitutes a text of reference. It should also be noted that Mayotte and La Reunion enjoy the status of outermost regions (ORs). The Strategy therefore also concerns, but in a more indirect way, the Indian Ocean. It confirms that the EU is increasingly involved in the field of maritime security In this way, it also addresses many so-called non-traditional security issues, including the fight against maritime pollution. The marine dimension of environmental cooperation is thus relatively developed with the ASEAN countries (Association of Southeast Asian Nations) for example. In reality, these safety and environmental issues are often linked. Thus, the EU naval military operation called "EUNAVFOR Atalanta" was carried out in the Indian Ocean, from 2008, due to the increase in acts of piracy, themselves linked to the plundering of fishery resources off the Somali coast. Today, the networks and monitoring mechanisms as well as the cooperation put in place to fight against acts of piracy are used for maritime surveillance purposes in the broad sense and in particular to monitor trafficking including that of human beings.Depuis une douzaine d’années, l’Union européenne (UE) a mis en place, du fait de l’accroissement de ses compétences, une série de stratégies et de politiques qui touchent directement aux affaires maritimes. Après la mise en place, en 2007, de la Politique maritime intégrée (PMI), les évolutions en matière de politique étrangère et plus particulièrement de sécurité ont permis l’adoption, en 2014, de la Stratégie de sûreté maritime de l’UE (SSMUE). Cette dernière, qui se focalise sur les bassins maritimes européens (mer Baltique, mer Noire, Méditerranée et mer du Nord) mais aussi sur les « eaux arctiques », l’océan Atlantique et les « eaux des régions ultrapériphériques », constitue désormais un texte de référence. Il faut aussi souligner que Mayotte et la Réunion bénéficient du statut de régions ultrapériphériques (RUP). La SSMUE concerne donc aussi, mais de manière plus indirecte, l’océan Indien. La SSMUE, qui repose sur quatre principes : l’approche intersectorielle, l’intégrité fonctionnelle, le respect des règles et des principes et celui du multilatéralisme maritime, confirme que l’UE s’implique de plus en plus dans le domaine de la sûreté maritime. Elle aborde aussi, par ce biais, de nombreuses questions de sécurité dites non traditionnelles, dont la lutte contre la pollution maritime. La dimension marine de la coopération environnementale est ainsi relativement développée avec les pays de l’ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) par exemple. En réalité, ces questions sécuritaire et environnementale sont souvent liées. Ainsi, l’opération militaire navale de l’UE dénommée « EUNAVFOR Atalanta » a été menée dans l’océan Indien, à partir de 2008, en raison de la multiplication des actes de piraterie, eux-mêmes liés au pillage des ressources halieutiques au large des côtes somaliennes. Aujourd’hui, les réseaux et mécanismes de surveillance ainsi que les coopérations mises en place pour lutter contre les actes de piraterie sont utilisées à des fins de surveillance maritime au sens large et notamment pour surveiller les trafics dont ceux d’êtres humain