Mise au point d’une méthode de cartographie du potentiel des tranchées forestières pour la biodiversité. Essai de mise en oeuvre dans le département du Loiret. Partenariat RTE - Irstea. Programme 2013. Version finale au 5 mars 2014

[Departement_IRSTEA]Territoires [TR1_IRSTEA]SEDYVIN [Type_IRSTEA]Rapport d'expertiseLa société Rte gère 100 000 km de lignes électriques à haute tension (HT) et très haute tension (THT) en France. Plus de 20 % de ce linéaire traverse des forêts, ce qui crée des « tranchées forestières » où la végétation ligneuse doit être régulièrement contrôlée. Ces entretiens engendrent un fort régime de perturbation pouvant soit porter atteinte à certains milieux naturels, soit en favoriser d’autres. Dans le département du Loiret (45), nous avons tenté de caractériser le potentiel des tranchées forestières vis-à-vis de la biodiversité (principalement floristique), à partir de couches cartographiques et photographiques nationales facilement accessibles. L’objectif est de mettre au point une méthode robuste et assez peu coûteuse pouvant rapidement être mise en ½uvre sur l’ensemble du réseau HT et THT. Les 207 km de tranchées forestières du Loiret ont été découpés en 1370 tronçons, auxquels ont été affectés différents potentiels dont la pertinence vis-à-vis de la biodiversité a ensuite été testée et (ou) discutée. Nous avons identifié deux potentiels principaux conduisant à des préconisations de gestion des tranchées forestières opposées, (1) le potentiel de forêt ancienne où le gestionnaire doit s’attacher à respecter la continuité spatiale et temporelle de l’état boisé, et (2) le potentiel de milieu ouvert patrimonial où le maintien d’une formation végétale ouverte est requis dans la tranchée. Le concept de forêt ancienne est suffisamment renseigné dans la littérature pour considérer le potentiel de forêt ancienne comme opérationnel. Le potentiel de milieu ouvert patrimonial est moins abouti, il résulte de la synthèse entre le potentiel de prairie ancienne, prometteur mais dont la validation reste à poursuivre, et le potentiel édaphique, assez peu opérationnel et qui montre la limite de l’utilisation des cartes géologiques et topographiques. Au final, nous préconisons de mener une étude complémentaire de terrain pour confirmer le potentiel de prairie ancienne avant de finaliser la méthode pour pouvoir ensuite la mettre en ½uvre dans les plaines et collines tempérées françaises