Cette thèse propose une lecture critique et engagée du dispositif de « prise en charge » de la démence, politiquement et spatialement au cœur et en marge du maintien à domicile. Elle postule que ce dispositif s'appuie sur une optique biomédicale de la démence, soutenue par une approche économiciste, ce qui conduit à son réductionnisme matérialiste. Pour rendre compte de la complexité négligée des réalités spatiales, elle propose un changement de paradigme qui l'amène à dessiner les contours d'une géographie du care. Celle-ci contribue à révéler et à valoriser les pratiques ordinaires de l'habiter des personnes en situation de grande vulnérabilité, afin de penser leur milieu de vie comme un paysage thérapeutique. Cette recherche mobilise des...