Islam et parenté

In France, the traditional family’s outline is endlessly revisited by the evolution of the customs and the society. Being married is no more an absolute obligation for becoming parent and adopted, legitimate or illegitimate children have the same rights (parental responsibility, inheritance…). Besides, adoption, if still tightly controlled, is reachable to singles and married couples, civil partners or partners. This is not the case In Maghreb, where it is clearly established that only children within marriage are regarded as legitimate. During these last decades, in Morocco, as well as in Algeria and Tunisia, the legislator has intervened about filiation so as to give a specific protection to illegitimate children. Moreover, the field of Assisted Reproductive Technology is also the subject of a specific legislation dedicated to married couples. Consequently, in Maghreb, social, economic even political changes do not at all contribute to the emergence of new family configurations : the Muslim family has for founding base the wedding.En France, le schéma traditionnel de la famille est constamment revisité par l’évolution des moeurs et de la société. Le mariage ne constitue plus une nécessité absolue pour devenir parent, et l’enfant qu’il soit adopté ou né dans ou hors du mariage dispose de droits identiques (autorité parentale, successions…). Par ailleurs, le désir d’enfant, s’il reste cadré, est accessible aux célibataires, aux couples mariés, liés par un Pacs ou vivant en concubinage. Ce qui n’est pas le cas au Maghreb, où il est clairement établi que seuls les enfants issus du mariage sont considérés comme légitimes. Au cours de ces dernières décennies, aussi bien au Maroc, en Algérie qu’en Tunisie, le législateur est intervenu en matière de filiation afin d’assurer une protection particulière pour les enfants nés hors mariage. En outre, le domaine de la procréation médicalement assistée fait également l’objet d’une législation spécifique dédiée exclusivement aux couples mariés. Dès lors, au Maghreb, les mutations sociales, économiques voire politiques ne contribuent nullement à faire émerger des configurations familiales nouvelles : la famille musulmane a pour socle fondateur le mariage.Koumdadji Abla. Islam et parenté. In: Revue internationale de droit comparé. Vol. 69 N°2,2017. pp. 307-326