Utilisation de la méthode de champ électromagnétique induit pour la détection préliminaire de contaminants organiques (hydrocarbures) sous des surfaces pavées

Les Campagnols des champs (Microtus pennsylvanicus) sont considérés comme une entrave majeure au succès de reboisement des forêts québécoises. Les dommages sont particulièrement sévères dans les plantations de feuillus comme le Chêne rouge (Quercus rubra). Or, le Chêne rouge contient des tanins condensés et ce type de composé secondaire est reconnu comme système de défense des plantes lorsqu'il agit comme réducteur de digestibilité ou agent toxique chez les herbivores. Cependant, puisque des populations de campagnols peuvent détruire des plantations de Chênes rouges, il est important de comprendre quelles stratégies physiologiques sont déployées par les campagnols pour expliquer leur tolérance aux tanins condensés du Chêne rouge. Les campagnols de cette étude ont été maintenus dans des cages individuelles pendant 21 jours et à basse température pour simuler leurs conditions de vie automnales et hivernales. Les campagnols ont mangé de grandes quantités de Chêne rouge pendant cette période, même en présence d'une source familière de nourriture, sans que le poids corporel, la morphologie du tube digestif ou les activités enzymatiques de biotransformation de substances étrangères ne soient affectés sévèrement. Notre étude a montré que cette résistance des campagnols peut s'expliquer par la production de protéines salivaires capables de se lier aux tanins et d'en neutraliser les effets nocifs. De plus, cette stratégie physiologique permet aux campagnols d'augmenter la digestibilité de l'azote alimentaire ce qui vient à l'encontre du rôle de réducteur de digestibilité que l'on attribue généralement aux tanins. Les résultats obtenus ici suggèrent un rôle positif des tanins dans l'alimentation des herbivores, ce qui apporte une alternative au manque de nourriture généralement invoqué pour expliquer l'importance des dommages dans les plantations de Chêne rouge. A la lumière des résultats obtenus, nous croyons que les tanins du Chêne rouge ne sont pas toxiques pour le Campagnol des champs et que la présence de protéines salivaires capables de se lier aux tanins pourrait réduire la concentration de ceux-ci à un seuil où les tanins ont des effets positifs et bénéfiques pour l'animal qui en ingère