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386 HISTOIRE à son grand étonnement, les Turcs dans le repos et le calme le plus parfait. Ne soupçonnant pas encore la marche des Français, ils restaient tranquilles dans leurs lignes, sans postes ni gardes avancées. Picot, enhardi par cette imprévoyance, s’avança jusqu’au pied des retranchements, où il fit même deux prisonniers. Arrivée Le général Bonaparte arriva à Alexandrie de Bonaparte _ . . _ . „ . à Alexandrie, a dix heures et demie du soir, et ht aussitôt la visite des forts. Rentré chez lui, il eût une vive conférence avec le commandant Mar-mont , à qui il reprocha d?iine manière assez dure de ne s'être point opposé au débarquement et d’avoir laissé sacrifier une brave garnison. Il se promenait à grands pas dans sa chambre,en chemise, pendant que Marmont, suivant tous ses pas , essayait de se justifier. Il lui représentait que les Turcs étaient débarqués au nombre de quinze mille, tandis que lui n’avait que douze cents hommes. « Eh ! avec 3) vos douze cents hommes, lui dit-il, je serais » allé jusqu’à Constantinople ! » Il oubliait déjà qu’il avait conduit lui-mèïne douze mille hommes sur cette route de Constantinople, et que dans trois mois il én avait perdu moitié , sans atteindre le but qu’il s’était proposé. Le lendemain 6 (24 juillet), après avoi