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384 H I S T OI R Ê armes à la hâte , auraient eu à combattre à la fois une population dès long-temps reconnue turbulente et cruelle , et une armée nombreuse. Avec un général entreprenant c’en était lait d’Alexandrie ; mais heureusement les ennemis qui la menaçaient n’étaient que des Turcs, et leur chef un homme peu expérimenté dans l’art de la guerre. Cependant le bruit courut dans la ville que les Turcs, ayant achevé de débarquer les hommes, l’artillerie et les munitions, avaient résolu de venir le 2 thermidor an matin (20 juillet) pour en commencer le siège. On fit toutes les dispositions pour les recevoir et les contenir jusqu’à l’arrivée du générai en chef. Tout le monde resta sur pied dans la nuit du I au 2; mais les Turcs ne parurent point. Dans la vue de mettre le port neuf à l’abri d’une attaque, on fit sortir la frégate le Carrère du port vieux pour la placer sous le canon du phare. Cette manœuvre donna 1 éveil aux Turcs, qui vinrent alors établir une croisière devant les ports. Leur armée de terre , loin de chercher à attaquer, ne pensait encore qu’à se défendre. Elle avait tracé, à gauche de la redoute, une grande ligne de retranchements appuyée sur la gauche au lac Mahaddiê, et elle ne voulait tente