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078 HISTOIRE louque au moment où les Arabes s’en rendraient maîtres; mais les dix braves qui lui restaient soutinrent le combat, et parvinrent à le prolonger jusqu'à la nuit. Les Musulmans ne se battent ou du moins n’attaquent que de jour; ainsi, par leur courage opiniâtre, les Français furent dégages et délivrés de ces terribles assaillants. Ils descendirent à Rosette ; mais quelques jours après, le général y mourut de ses blessures. Dispositions Depuis long-temps le général Berthier, chef dîueaanfëe* l’état-major de l’armée, avait sollicité son retour en France, à cause d’une surdité qui empirait journellement. Depuis le commence-ment de prairial (fin de mai), le bruit circulait parmi les officiers de marine à Alexandrie, que les deux frégates, le Carrère et le Muiron, étaient destinées à porter en France un personnage important. On ne douta plus qu’enfin, au retour de Syrie, Berthier n’eût obtenu la permission de partir. Cette nouvelle prit une plus grande consistance, lorsqu’on sut que le contre-amiral Ganteaume avait reçu l’ordre d’aller de suite faire préparer ces deux frégates. Le contre-amiral partit effectivement du Kaire le 6 messidor au soir ( 24 juin ), sur le canot armé ( la Garonne), escorté par cinquante hommes dans des bateaux à la suite, et par un bataillo