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HISTOIRE O48 Mourad avaient persuadé que le corps de l’armée française avait été détruit, et qu’il n’en restait plus que quelques partis isolés, dont ils viendraient aisément à bout, La cavalerie française fut obligée d'en venir avec eux à un engagement sérieux; mais les Arabes effrayés s’enfuirent au premier choc , et abandonnèrent les pauvres paysans, qui furent hachés. Le général Davoust trouva la flotille à la hauteur de Syout ; il la fit avancer , et elle arriva enfin le 29 nivôse ( 19 janvier) à Girgé. Ce retard avait donné quelque confiance à Mourad. Réuni à ses anciens rivaux , Osman bey Hassan , et Hassan bey el Djeddaoui, il avait pris position, ainsi que je l’ai dit, au village de How, situé à environ dix lieues au-dessus de Girgé. La population entière, depuis cette ville jusqu’aux cataractes, était en armes, et Desaix n’avait que 4000 hommes. Mourad pensa qu’avec des forces aussi considérables que celles dont il se voyrait le maître il pouvait aisément braver les Français, qu’il croyait sans doute dans une position difficile, puisqu’ils ne le poursuivaient plus. En conséquence il se détermina à prendre à son tour l’offensive et à marcher sur Girgé. On eût dit que ce retard était une ruse de guerre du général français, car une bataill