HISTOIRE 3+6 L’espoir d atteindre les Mamlouks et de les forcer à une bataille avait, comme l’on voit, hâté la marche de l’armée française , puisqu’en treize jours elle avait fait environ soixante-quinze lieues ; mais elle était suivie par une flotille dont les mouvements ne s’accordaient pas avec l'impatience du soldat. On était dans la saison où la baisse des eaux, déjà fortement prononcée , rend la navigation très-difficile et très-lente. Les vents de la région du nord, indispensables pour remonter le Nil, étaient tombés. La mousson était finie. Cependant l’armée ne pouvait se passer de la flotille, elle . portait ses vivres, ses munitions, et tous les objets de campagne et d’habiilement. Le soldat manquait surtout de souliers, et quoiqu...