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DE L’EXPÉDITION EN EGYPTE.' 3l5 la guerre des Huns et des Vandales, et il trouva plus héroïque de sacrifier oeux quïl appelait «es enfants, que de voir son amour-propre blessé en implorant l'humanité de celui qu’il avait si fortement injurié. H proposa en conséquence au médecin en chef Desgenettes de faire administrer à tous les malheureux malades et blessés des médicaments empoisonnés, pour accélérer leur mort. Desgenettes recula d'horreur à cette proposition, et chercha à le détourner de cet affreux dessein, mais Bonaparte ne lui répondit rien, et s’adressant directement à un pharmacien subalterne, il consomma son nouveau crime avec tout le sang-froid dont il avait depuis long-temps armé son cœur d’airain. Cet assassinat ne put cependant se commettre avec tant de discrétion,que les prépa^ ratios qu’on en faisait ne fussent connus de l’armée et des malheureuses victimes pour lesquelles ils étaient destinés. Quelques blessés s’échappèrent de 1 hôpital, et se sauvèrent à la nage sur les bâtimensanglais, où il furent traités avec humanité. Le défaut de moyens de transport empêcha aussi de ramener l’artillerie, qui fut jetée tout entière à la mer. Enfin, libre de tout embarras, l’armée com- dfr*£he menca sa retraite le Ier prairial ( 20 mai), à pourl’Ç8ypte