DE l’expédition en EGYPTE. ra; désastre ; mais chez lui ce rire déplacé était dû à une toute autre cause : il ne voulait pas laisser soupçonner sa pensée et il croyait , avec juste raison, que l'abattement sur sa figure, eût jeté le découragement dans l'armée et rendu sa position plus pénible. Il pouvait cependant se comparer à Cortès, qui, après avoir mis le pied sur le continent Américain, avait lui-même brûlé sa flotte, pour mettre ses soldats dans la nécessité de vaincre ; mais il n’en est pas des Français, comme des Espagnols, je dirai même, comme de tout autre peuple. Le Français tient à sa patrie, il l'aime, il la chérit plu£ que toute autre chose. Les richesses mêmes ne peuvent remplacer pour lui le bonheur de vivre et de mourir sur...