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ÜIO HISTOIRE Un ordre exprès, signé de lui, qui est resté dans les mains du chef de la majorité, Gan-teauine, enjoignait à 1 amiral Briieys de ne pas quitter les côtes de 1 Egypte, dans la crainte qu’il n'arrivât quelque gros bâtiment de Constantinople, car il lui importait beaucoup de tenir éloigné tout navire qui aurait pu démentir l'assurance qu’il avait donnée aux Egyptiens qu'il agissait de concert avec Je Grand-Seigneur, tandis que celui-ci ignorait encore ce qui se passait en Egypte. L’ordre portait, non de se rendre à Corfou, comme il le dit, mais d’y envoyer une frégate pour en rapporter un million de rations de biscuit, qui y étaient préparées , et, en attendant, de prendre à Rozette un approvisionnement de riz , qui fut exactement fourni. Au reste, Bonaparte partageait avec l’amiral l’opinion que les Anglais ne viendraient pas présenter le combat : il savait déjà que l’ennemi n’était pas supérieur en nombre de vaisseaux , et qu’il était inférieur en nombre de canons. Cette assurance lui avait donné une tranquillité qui causa la perte de la flotte française. L’assurance même était si grande,que,quoique signalée et reconnue par des vaisseaux anglais, depuis le 1" du mois, la flotte française avai