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HISTOIRE mander passage et se rendre aux grandes In-des, à l’effet de porter la guerre dans les pos-sessious anglaises. Cette idée fut trouvée vraisemblable; en conséquence les deux Turcs lui proposèrent de se rendre 5 en parlementaire, auprès du général en chef, pour lui offrir amitié et passage au nom du Pacha du Kaire. M. Baudeuf, qui connaissait le caractère impétueux de Mourad-bey, ennemi de toutes ces lenteurs, savait qu’il était campé avec son armée sur T autre rive du Nil et qu'il n’aurait pas manqué de faire rejaillir toute sa colère sur lui, s'il était tombé dans ses mains, sans respect pour le titre sacré dont le pacha le revêtait. Il fallait nécessairement traverser son camp pour se rendre à l'armée française ; il demanda dêtre escorté par un assez grand nombre de Mamlouks d Ibrahim, qui pussent le faire respecter dans sa mission : sa demande fut accordée et il allait se mettre en marche lorsqu on entendit la première fusillade entre les Français et les Mamlouks de Mourad-bey. Seïd Aboubekre dit alors, que vraisemblablement cette démarche devenait inutile; que ce qu il venait d entendre expliquait assez les intentions des Français, et qu’il voyait bien qu'ils venaient s’emparer de l’Egypte à mai