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H I S T O I R E 19i aussitôt transportés, et des ce momënt, elle eut pour eux les plus grands égards ; elle admit auprès d’elle, dans sa société, les femmes de ces malheureux et elle se retirad ans une partie de sa maison, laissant le reste aux hommes, particulièrement le jardin, où se trouvait un pavillon charmant, dans lequel elle les fit coucher; elle eut les plus grands soins d’eux, leur en voyant tout ce qui leur était nécessaire dans cette situation. Les Français pouvaient croire que cette femme, convaincue plus que Mourad-hey, que farinée française s’emparerait du Kaire, avait voulu s’attirer sa bienveillance, afin de n’être pas inquiétée eii restant dans la ville. En conséquence, ils l’engagèrent jusqu’au dernier moment à prendre ce parti, lui promettant sur leurs personnes et sur leurs biens, d’obtenir du général en chef la reconnaissance d'une action aussi généreuse ; mais elle leur répondit toujours, que ce qu’elle faisait, était sans aucune vue d'intérêt; qu’elle voyait bien que les Français allaient se rendre maîtres du Kaire, et qu’alors, attachée à son mari ïbrahim-bey, elle deŸait le suivre partout où la fortune et son sort le conduiraient. Cependant Séïd Âbonbekre, pacha du Kaire, où il représentait le fantôme de la snzerni