Page 189

DE L’EXPÉDITION EN ÉGYPTE. l8j que l’un d eux , pour terminer le différend, brûla la cervelle au malheureux Français. La division Desaix, retenue en arrière par f affaire, quelle avait eue , s’étant aperçue du mouvement de l’ennemi, eu fit un à son tour, par lequel elle en imposa tellement aux Mam-louks , qu'ils abandonnèrent l’espoir de faire du mal ainsi isolément et allèrent rejoindre leur corps d’armée qui était à Chebrkgrisse. L’armée française alla plus tranquillement, Aï"rée quoique souffrant encore de la soif, de Da- Rahman,eh' manhour à Rahmanieh, où elle arriva le 22 au soir (11 juillet); elle fit même cette traversée en un demi-jour, quoiqu’il y ait cinq grandes lieues. Mais Rahmanieh était un village où V, on devait trouver des vivres et plus que tout cela, Rahmanieh était sur le bord du Nil. Quel attrait et que de forces cette idée était capable de donner ! Que de bénédictions et de saluts reçut ce fleuve bienfaisant, lorsqu’il se présenta aux regards des Français! Les premiers qui arrivèrent sur ses bords, voulant y puiser une nouvelle vie, s’y jetaient dedans, sans pouvoir se donner le temps d’ôter leurs vêtements. Les autres, plus prudents, se contentaient de savourer ses eaux. Heureusement, elles ne sont point nuisibles, parce que roulant sur des sables enflammés et sous un