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de l’expédition en Égypte. 125 les beys consentant à reconnaître la suprématie des deux chefs alliés, retournèrent au Kaire, où ils furent rétablis dans tous leurs biens et dignités. Tout fut désormais tranquille en Egypte; car je ne tiendrai pas compte de toutes les petites altercations des deux chefs entr’eux. Aussitôt que le bouillant et soupçonneux Mou-rad croyait voir dans les actes de son collègue, on du divan, quelque mesure qui tendait à léser ses intérêts, il prenait aussitôt une attitude menaçante, et allait former son camp dans la Haute-Egypte, ou dans les plaines autour du Kaire ; mais le temporiseur et pacifique Ibrahim, venait à bout de le ramener à la raison, et la paix se faisait toujours, sans tirer l’épée. Aussi l’alliance de ces deux chefs ne s’est jamais démentie, et ce système d’union qui doublait leurs forces, les a sauvés dans toutes les circonstances, ils en reconnurent surtout l’avantage en 1791. A cette époque, lé divan de Constantinople, qui venait de rentrer dans tous ses droits en Syrie, en faisant assassiner Daher par Akmet Djezzar, à qui on confia le pachalik d’Acre, voulut aussi faire reconnaître la souveraineté du Grand-seigneur en Egypte, et prélever d’ailleurs, ce qui lui était dû pour le miry depuis la mort de Mohammad. Expédition du Capitan-Pacha, 1791