DE L’EXPÉDITION EN ÉGYPTE. 105 «otirah, enfonça une des portes, et pénétra dans la ville avant que l’année française eût /passé le gué. C’en était encore fait de l’Egypte, si le comte d’Artois avait été soutenu, mais il se trouva un espace de deux lieues entre lui et l’armée. Le chef de la garde du Soudan aperçut cette faute, et sut en profiter. Il rallia les fuyards, rassembla autour de lui l’élite de la cavalerie égyptienne, se plaça entre la ville et l’armée française , et en empêcha la communication. Alors les habitants de Mansourah reprirent courage, assaillirent les Français qui s’étaient si imprudemment jetés dans la ville, et le comte d’Artois périt avec tous les braves qui l’avaient accompagné, victime de son ardeur et de sa désobé...