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IOI DE L’EXPÉDITION EN ÉGYPTE, arable de cavalerie, pour s’opposer à la descente des Français , et il fit combler l’entrée du Nil. Mais rien n’était capable d’arrêter les premiers élans de cette armée, et le roi ordonna le débarquement, qui eut lieu le vendredi 4 juin 124g; voulant donner lui-même l’exemple d’une bravoure intrépide, il s’élança de son bateau dans la mer, au moment où il s’approchait du rivage , et marcha aux ennemis l’épée haute , ayant de l’eau jusqu’aux aisselles. Les Français, ainsi animés par leur roi, fondirent sur l’armée égyptienne, qu’ils mirent en déroute; Facr-Eddin, épouvanté d’une descente aussi hardie , s’enfuit et rentra précipitamment dans Damiette, où il jeta le trouble et la terreur. A sa vue , la garnison crut que tout était perdu, et elle s’enfuit en abandonnant la ville aux Français, qui y entrèrent le lendemain sans coup férir. La fuite de la garnison et des habitans de Damiette, porta la désolation et le désordre dans l’intérieur. C’en était fait de l’Egypte, et le^succès de l’expédition était assuré, si Saint Louis eût su profiter de ce moment favorable. Tout semblait même devoir le déterminer à se porter en avant, et à marcher sur la capitale. Il venai