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DE L’EXPÉDITION EN ÉGYPTE. 8g Cependant les Alides, tombés dans le discrédit, depuis la défaite de leur dernier calife Abdallah à la Mecque et à Médine en 684, voulurent encore faire reconnaître leurs droits; mais les deux premiers califes Abbassides, Abou-el-Abbas et El-Manzor , surent si bien les maintenir, quils détruisirent sans retour toutes les prétentions de cette famille. El-Manzor, tranquille, fonda alors la ville de Bagdad sur l’Euphrate , où il transféra le siège de son empire. C'est dans cette race des Abbassides, qu’on voit avec plaisir figurer ce fameux Haroun- el Raschid , dont le nom est si cher aux scien- 7 { ces, et aux belles lettres. Animé du plus vif désir de tirer les Musulmans de l'ignorance prolonde dans laquelle ils avaient croupi jusqu’alors , il appela de tous les pays des savants qui furent chargés de traduire en langue arabe et en langue syriaque les livres d'astronomie et de philosophie qu’il avait achetés des Chrétiens. Il encouragea particulièrement la médecine , récompensa magnifiquement les poètes dont il aimait beaucoup les ouvrages. Mais cette famille des Abbassides commença à décliner, et à tomber même dans le mépris , dès le commencement du dixième siècle. Les gouverneurs des provinces, d'offi- Lc Calife Haroun cl-Kaschid. l a race des Abbassides dégénère