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I 366 EXPÉDITIONS ÉGYPTE. puis son retour, pour ainsi dire miraculeux, de l’Égypte. Ce lut seulement lorsque l'on passa le détroit de Gibraltar, que les personnes qui n’étoient point dans la confidence, se réveillèrent de leur profonde erreur, et ressentirent après le premier mouvement de surprise, le chagrin violent et la honte d’avoir été joués complètement. Leur dépit se manifesta sans réserve, et comme le peuvent faire des personnages importans qui se croient blessés dans ce qu’ils ont de plus cher. L“amiral Gantheaumc, après avoir franchi ce pas dangereux, devoit ( on peut le présumer hardiment), cingler à pleines voiles vers le but de sa mission ; mais il paroît, qu’après avoir capturé à son débouché dans la Méditerranée, la frégate le Succès , il ren*-contra sur la côte d’Afrique des forces supérieures, en même temps qu’il se crut suivi par une division ennemie marchant sur ses traces (i). Il faut penser que la crainte de se trouver avec d’aussi foibles (i) L amiral Calder, chargé de courir après l’escadre française , ctoit le 3o pluviôse an xx ( 19 février 1801 ) à Lisbonne, où il se réparoit d’un coup de vent quiavoit dispersé sa division. Il remit en mer, et se trouva , le 10 ventôse (,1er mars) devant Ténériffe. Il courut à la Martinique, à l’isle de Saint-Barthelmy , à Saint-Domin- b 1 à la Jamaïque, etc., point de nouvelles de Gart-tlieanme