3i4 EXPÉDITION EN SYRIE, blessés aux premières attaques, re tournoient au leu, après s’être fait panser. Mais à la fin , épuisés par le besoin et les fatigues , la plupart ne se battoient plus avec cette ardeur qui prévient les ordres même du chef. Le vide qui se découvroit chaque jour dans les rangs, les faisoit réfléchir , et l’on sait qu’il ne faut pas laisser au soldat le temps de la réflexion. La puanteur qui régnoit dans la tranchée ne contribua pas peu à enraciner la peste parmi nous, La garde dans les boyaux ne pouvoit s’asseoir ou marcher que sur des cadavres. Outre ces inconvé-niens majeurs, la plaine d’Acre n’est point salubre, et le matin surtout elle étoit couverte de vapeurs malignes que l’armée respiroit continuellement. La p...