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( ( 343 ) connu l'exagération de ce reçu ; il a cru inutile de la faire remarquer. Nous ne parlerons point du voyage si connu d'Alexandre au tempie d'Amman : les successeurs de ce grand les difficultés et les périls dont il étoit environné. En effet y les franciscains et les capucins, ne pouvant pardonner a ;x jésuites dé entreprendre à leur préjudice de convertir l’Abyssinie, résolu rent de s’en venger sur l’ambassadeur. 11 étoit envoyé par le plus puissant monarque de l’Europe ; le pacha résidant au Caire €t Ismâ’êl-Bey avoient donné des ordres et les recommandations les plus pressantes pour la sûreté du voyage 4 le roi d’Abyssinie , informé de l’arrivée de du Roule, avoir prévenu les piinces de Nubie, ses alliés, du désir qu’il avoit de le recevoir : ce concours de circonstances favorables étoit une foible garantie contre les intrigues de quelques moines irrités. Toutes les personnes qui accompagnèrent du Roule à son départ ne purent retenir leurs larmes , tant l’influence de ces religieux étoit connue. Ils persuadèrent aux négocians que cette démarche ruineroit leur commerce ; aux mahométans, qu’il s’agissoit de rendre la Nubie chrétienne ; aux chrétiens , qu’on négligeoit évidemment les intérêts de la religion ; aux princes particuliers , qu’ils per-droient leur autorité par suite de cette alliance 5 enfin au peuple , que l’ambassade étoit composée de sorciers qui dévoient arrêter le cours du fleuve en Ethiopie : tous ces bruits furent accrédités en un instant. Du Roule écrivit lettres sur lettres au consul de France, dressa procès-verbal des faits, et repoussa toujours le conseil qu’on lui donnoit de revenir sur ses pas : la mort l’attendoit dans chaque bourg de la Nubie 5 il la reçut à Sennaar devant le palais du roi; les Français qui formoient sa suite furent massacrés en même temps ; il leur avoit ordonné de ne faire aucune résistance. Ce crime demeura impuni; il ne l’eut pas été, si l’on eut -pris en France autant de soin d’en poursuivre les auteurs que Et le roi d’Abyssinie : mais on avoit alors d’autres outrages à venger. Les mémoires de du Roule ont été perdus ; ceux qui sont cités par Danville avoient été écrits au Caire avant son voyage eu Nubie. , Note du citoyen Fqurieï