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\ ( 204 ) cularité , ou bien je n’ai pas été à même de les ob-* server. L’eau du Nil est la boisson ordinaire. Les hommes qui cultivent la terre sont secs et robustes ; les hommes qui exercent des métiers sédentaires, les tisserands sur-tout, qui sont très-nombreux , sont gras. On fait, mal-à-propos , dans ces contrées , beaucoup de cas de l’embonpoint même excessif. Les enfans, jusqu’à l’âge de cinq à six ans , sont maigres et languissans ; ils ont de teint pâle ou jaunâtre , la hgure quelquefois bouffie, le ventre tuméfié j ce qui provient de l’engorgement des glandes mésentériques. On doit attribuer cet état à la nourriture indigeste que les mères leur donnent pendant leur allaitement, et après qu’elles les ont sevrés. Ce mauvais régime est une des causes remarquables de la grande mortalité des enfans, qui seroit vraiment effrayante , et menaceroit d’affoiblisse-ment et d’extinction la population entière , sans l’extrême fécondité des mères, d’ou il résulte une balance encore prépondérante en faveur de la vie. Ceux qui répandroient en Egypte des principes sages sur l’éducation physique des enfans, et qui parviendroient à pouvoir les faire adopter et réduire en pratique , rendroient un grand service à l’espèce humaine. Je ne parlerai point de la constitution physique et morale des femmes et des filles : ce sont les êtres qti’on peut et que l’on permet le moins d’observer dans ce pays