Page 91

C 91 ) des Mamloùks, ou se trouvent Mourad et Hassan qui paroissent vouloir conserver leur position ; mais ils n’attendent pas la charge de ce généralet la fuite précipitée de Mourad bey devient le signal de la retraite générale. L’ennemi est poursuivi pendant quatre heures 1 épée dans les reins. La division ne s’arrête qu’à Far-chouce j où elle trouve beaucoup de Mamloùks expirant de leurs blessures. Les ennemis dans cette journée> outre un grand nombre de blessés, ont eu plus de deux cent cinquante hommes de tués , dont cent Arabes d Yamb’o ; les Français 11’ont eu que quatre hommes tués , et quelques blessés. Le succès de ce combat est principalement du à l’artillerie légère que commandoit le chef de brigade Latour-nerie , officier également recommandable par son activité et ses talens militaires. Le 4, à une heure du matin , on continue de poursuivre Mourad bey; une soixantaine d’Arabes d’Yambo , qu’on rencontre dans un village , sont taillés en pièces. Une grande partie de cette infanterie étrangère avoir repassé le fleuve et fuyoit avec précipitation : beaucoup sé dispersèrent dans le pays. Desaix arrive, le 4 , à Hesney , où il laisse le général Friant et sa brigade, et part lui - même , le 10, pour Sienne , où il arrive le 13, , après avoir essuyé des fatigues excessives en traversant les déserts , et chassant toujours l’ennemi devant lui. Mourad, Hassan, Soliman , et huit autres beys , voyant qu’ils sont poursuivis avec un acharnement qui ne leur laisse aucune ressource; que leurs Mamloùks, exténués de fatigue , sont dans l’impossibilité de se battre ; que le nombre des déserteurs augmente chaque jour ; qu ils ont perdu beaucoup de chevaux et une grande partie de leurs équipages ; qu’ils 11’ont point de relâche à espérer des Français, prennent le parti de se jeter dans laftreux pays de Bribe , au-dessus des cataractes, et à quatre grandes journées de Sienne