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( 21 ) n’avoit négligé aucune occasion de convaincre la Porte du désir qu’avoit la République française de conserver l’amitié qui subsisroic entre les deux puissances. La cour Ottomane avoir de justes sujets de plainte contre les beys d’Egypte, dont les révoltes et les usurpations ne lui avoient laissé qu’une ombre de souveraineté dans cette province. Les Français eux-mêmes en avoient reçu de fréquens outrages. Punir ces usurpateurs c’étoit donc venger et servir à-la-fois la France , la Porte ottomane et l’Egypte. Les établissemens de commerce que Bonaparte vouloit former dévoient enrichir les habitans , faire de l’Egypte l’entrepôt du commerce de l’Europe et de l'Asie, augmenter les revenus du Grand-Seigneur , devenir pour la France et les puiflances méridionales une source de prospérité , et ruiner dans l’Inde le commerce des Anglais, contre lesquels cette expédition étoit plus particulièrement dirigée. La Porte une fois éclairée sur le but de l’entrée des Français en Egypte et sur leurs projets ultérieurs ne devoir voir qu'avec plaisir une expédition qui devoir lui être si avantageuse. Dans cette conviétion , Bon iparte n’avoit cessé de se conduire avec la Porte Ottomane comme envers l’amie et l’alliée fidèle de la France. A la prise de Malte , il avoir trouvé dans les cachots de l’Ordre un grand nombre d’esclaves turcs ; ils furent aussitôt mis en liberté et renvoyés à Constantinople. Depuis l’entrée des Français en Egypre, les agens de la Porte éroient respectés } le pavillon turc flotroit avec le pavillon français. Une caravelle turque se trouvoit dans le port d’Alexandrie ainsi que quelques bâtimens de commerce. Bonaparte assure le capitaine de la protection et de l’amitié des Français. Cette caravel1^ reçoit un ordre du Grand-Seigneur de quitter Alexandrie pour se rendre à Constantinople : c’étoit l’époque où tous les bâtimens turcs ont contume de quitter l’Egypte. Bonaparte, après avoir fait accepter un présent au capitaine de la caravelle * B