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( 5 ) Labruyere à escalader le rempart. Les murs sont bientôt couverts de Français , les assiégés fuient dans la ville , la terreur devient générale. Cependant ceux qui sont dans les vieilles tours continuent leur feu , et refusent obstinément de se rendre. D’après les ordres de Bonaparte, les troupes ne dévoient point entrer dans la ville, mais se former sur les hauteurs du port qui la dominent. Le général en chef se rend sur ces monticules , dans l’intention de déterminer la ville à capituler ; mais le soldat, furieux de la résistance de l’ennemi, s etoit laissé entraîner par son ardeur. Déjà une gra ndë partie se trouvoit engagée dans les rues de la ville , où il s’établissoit une fusillade meurtrière. Bonaparte fait battre à l’instant la générale ; il mande vers lui le capitaine d’une caravelle rurke qui étoit dans le port vieux ; il le charge de porter aux habirans d’Alexandrie des paroles de paix , de les rassurer sur les intentions de la République française, de leur annoncer que leurs propriétés, leur liberté, leur religion , seront respectées j que la France, jalouse de conserver leur amitié et celle de la Porte, ne prétend diriger ses forces que contre les Mamloùks. Ce capitaine, suivi de quelques officiers français, se rend dans la ville j et engage les habitans à se rendre, pour éviter le pillage er la mort. Bientôt les Imams , les Cheykhs, les Chéryfs viennent se présenter à Bonaparte, qui leur renouvelle l’assurance des dispositions amicales et pacifiques de la République Française. Ils se retirent pleins de confiance dans ces dispositions j les forts du Phare sont remis aux Français , qui prennent en même-temps possessh n de la ville et des deux ports. Bonaparte ordonne que les prières et les cérémonies religieuses continuent d’avoir lieu comme avant 1 arrivée des Français, que chacun retourne à ses travaux et à ses habitudes : l’ordre en la sécurité commencent à renaître. Les Arabes qui avoient attaqué le matin 1 avant-garde de l’armée y envoient eux - mêmes des députés qui ra A