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( 5*8 ) les prisonniers français qui sont entre les mains des Turks. Housseim, capitan pacha, m’a fait promettre d y travailler fortement. C’est un homme plus instruit, beaucoup plus poli et plus humain que ne le sont ordinairement les Turks, et j’espère que les négociations pour les prisonniers réussiront entièrement. Y ous ne devez pas douter, citoyen ministre, du prix et de l'intérêt que j’y attache. Salut et respect. Signé A bd. J. MENOU. Ordre du jour du 3 vendémiaire an 9. Menou , général en chef, a Varmée d'Orient. G Éneraux, officiers, sous-officiers, soldats, et vous tous, Français, qui êtes ici rassemblés, c’est aujourd’hui que commence la neuvième année, à dater de l’époque mémorable où la France, indignée du joug sous lequel elle gêmissoit depuis tant de siècles, brisa ses fers, détruisit la royauté , et fonda la République. C’est aussi à dater de la même époque que se forma cette orgueilleuse coalition qui voulut rout-à la-fois et détruire la France , et étouffer la liberté dans son berceau. Etouffer la liberté 1 non ; la liberté , semblable à ces torrens qui, se précipitant du haut des montagnes, renversent tout ce qui s’oppose à leur cours, la^ liberté a pénétré par-tour; sa voix a retenti dans tout 1 univers : j’en atteste un million de Français qui ont combattu pour elle*, j’en atresre les braves soldats qui m'entourent. Vous tous qui avez rempli l’Europe entière de votre nom et de votre gloire , ne faites-vous pas flotter dans l'Orient l'étendard de la liberté ? ces couleurs sacrées que je vois au milieu dè vos bataillons , ne sont-elles pas le signal de la civilisation pour une partie du monde, jadis si célèbre, depuis anéantie et consumée par le despotisme, mais que vous allez faire renaître de scs cendres ? J'e