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( 5o 6 ) avoir été démâté de tous ses mâts , ne restant qu avec un bout du mât de beaupré , se trouvant avec cinq canons crevés et trente - huit démontés ; les deux tiers de son équipage tués ou blessés , le capitaine Saucier au nombre des derniers ; les agrèrs et la voilure tombant sur les flancs du vaisseau , ne pouvant tirer un coup de canon sans y mettre le feu , et faisant eau de toutes parts. » Enfin, disent les Anglais, ce ne fut que dans cette cruelle position que le malheureux Guillaume Tell s’est rendu , et que nous avons vu ses ponts inondés de sang. » Deux grosses frégates anglaises bonnes voiiières avoient canonné le Guillaume Tell pendant la nuit précédente, afin d’entraver sa marche, et donner le temps aux vaisseaux de guerre d’arriver. « Au jour , il parvint à aborder le Lion , en engageant son beaupré dans celui du Lion, qui n’échappa au Guillaume Tell que par un coup de vent qui brisa le beaupré du vaisseau anglais au moment d’ètre pris. La séparation des deux vaisseaux par ce coup de vent causa la perte de quelques braves Français , qui s’étoient déjà lancés sur le pont du Lion. « Ce récit est entièrement transmis par les Anglais. Le capitan-pâchâ est parti avec son escadre \ et l’armée du grand-vizir à Jaffa est réduite à peu de chose. Signé A bd. J. MENOU. Extrait du n°. 78 du courrier de T Egyptey le G fructidor an 8. L’ouverture du khalydj s’est faite cette année le 29 thermidor. Le Nil marquoit à la colonne du meqyâs seize coudées , et montoit ainsi au terme des crues de l’année dernière le 2 vendémiaire. C’est le gage assuré d’une heureuse fertilité