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( 4i3 ) ü une aimée de cent mille hommes, il faut en mettre de côté les deux tieis. Lorsque cette armée - ci quitta Constantinople, elle n étoit composée que de cinq mille honjunes, mais il y avoir quatorze mille chevaux , et . . . . . chameaux. Ce nombre s’est accru jusqu a quatre-vingt mille hommes. Tout homme , qui n’est pas simple soidat , doit avoir , outre ses domestiques qui sont nom» bieux , un cuisinier , un homme pour poser et plier les tentes, nommé a kkam , un saqqa ou porteur d’eau, un hannasser ou honyne pour aller chercher la nourriture des chevaux. Je n avois qu une très - petite suite , en comparaison de bien d autres } cependant , outre mes chevaux et ceux de mes gens , j’avois sept chameaux chargés d’effets et de provisions. Les croupes ne sont pourvues de pain ou de biscuit, et de viande, que deux fois par semaine ; les janissaires seuls ont des rations de riz. Il est presque impossible de se procurer une notice exacte du nombre des croupes dans un camp turk $ d'abord, parce que les Turks le cachent, ensuite, parce qu’il n’y a rien de constant parmi eux : un officier qui fait porter devant lui le béyraq ou drapeau, suppose qu’il commande deux cents hommes , afin de recevoir ce nombre de rations , tandis que quelquefois il en a à peine cinquante. Un événement singulier est arrivé cette nuit , il sert mieux que tout ce qu’on pourroic ajourer à donner une idée de la discipline des Turks lorsqu’ils sont campés. Ma tente é:oi: toujours près de celle du reys-effendy , à peu de distance de celle du vizir ; car les ministres et les hommes d’état Sont campés comme un corps particulier , et les régimens sont d’un autre côté. A quelque distance de nos tentes étoient campés sept mille Albanais , les meilleurs soldats de l’armée. Après le coucher du soleil , ils commencèrent à s’égayer ; et comme les signes de la joie s’annoncent chez les Turks par des cris et la décharge de toutes leurs armes à feu , ils se mirent à tirer à balles de côtés et d’autres, et ce ne fut pas sans nous faire courir de grands dan > gers , car ma tente fut percée en plusieurs endroits. # • Le vizir leur donna ordre de cesser. Cet ordre fut transmis de bouche en bouche , en criant aimant ( ne tirez pas ). Lorsqu il atteignit les Albanais , ils cessèrent un instant, mais redoublèrent bientôt leurs décharges. , 10 février. Nous marchons pendant cinq heures vers Salehie. Dans la soirée , le reys-effendy me communiqua la convention , et j’en pris copie. Un autre événement non moins frappant que celui que j