Page 403

( 4-3 j Nous n avons pas demandé d’ocages, parce que les otages que donneroient les turks ne seroient d’aucune garantie pour nous , et nous compromettrions inutilement ceux que nous leur donnerions. Notre meilleure garantie est dans nos forces, quand elles seront réunies, et dans l’ancienne habitude qu’ont les Turks de nous regarder comme leurs amis. Ainsi il îaut toujours bien se tenir sur ses gardes, sans cesser un instant de veiller, et sur-tout éviter toute occasion de querelle avec les habitans du pays et les Turks. On nous témoigne beaucoup de bienveillance depuis la signature du traité , et les Turks se réjouissent ; ce qui prouve qu’ils en sont bien aises. Nous retournerons auprès de vous aussitôt après l’échange des ratifications. Vous jugerez sans doute nécessaire de faire prendre une copie en turk du traité , avant de nous le renvoyer. Il ne sera peut-être pas moins utile que vous le fassiez traduire en arabe et imprimer en cette langue , ainsi qu’en français. Les habitans de l'Egypte verront que nous avons pensé à eux, que nous sommes bien avec les Turks, et i's demeureront tranquilles. Il faut aussi envoyer approuvé par vous l’état joint au traité concernant l’article i5. Salut et respect. DESAIX, POUSSIELGUE. N°. X L I I I. LETTRE du commodore Sidney Smith au général en chef Kleber. Au camp ottoman , près d’èl-A’rych , le 3o janvier 1800 ( xo pluviôse an 8). IVï O N S I £ U R LE GÉNÉRAL, J’ai reçu avec une vive satisfaction la lettre dont vous m’avez honoré par les mains de l’adjudant - général Morand. Je desire témoigner ma sensibilité de la manière obligeante dont vous vous exprimez sur ce qui me regarde personnellement j et je répète, M. le général, que votre bonne opinion m’est acceptable par autant que celle des hommes comme vous a seule du prix dans mon espri*.' Ma satisfaction sur la conclusion définitive d'un arrangement que la saine raison a dicté pour le bien de l’humanité souffre ure diminution sensible , en réfléchissant sur les difficultés que nous Ce