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( 3i6i nèral Belliard , chargé de cette opération , éprouva peu de résistance} et les Turks, chassés des points les plus avantageux, se jetèrent tous dans l’un des forts où ils se défendirent le reste du jour. La nuit fut employée de notre coté à disposer l'attaque ; mais le lendemain les Turks proposèrent de rendre la place, et demandoient qu on leur permît de rejoindre l'armée ottomane et d'emporter leurs armes : cette dernière condition leur étant refusée, ils continuèrent leur feu ; mais, dominés par le nôtre, ils éprouvèrent une perte considérable. Ce motif, et sur-tout le manque absolu d'eau , les obligèrent de se rendre à discrétion : ils me supplièrent de leur permettre de se rendre auprès du grand - vizir , et de laisser à quelques-uns d'entre eux les armes nécessaires pour se défendre contre les Arabes. J'y consentis, et ils sortirent de la place le premier germinal, vers midi. Pendant qu'on s'occupoit de les désarmer, un d'entre eux, animé par le désespoir et le fanatisme , s'écrioit qu'il préféroit la mort; et, comme s'il s'indignoit de ne pas la recevoir, il s'avança contre le chef de brigade Latour, mon aide-de-camp, et lui tira un coup de fusil à bout portant ; la balle ne fit qu'enlever son épaulette : à l'instant tous ceux à qui on avoit laissé des armes, les jetèrent , en disant qu'ils ne méritoient plus de les conserver, et que leur vie étoit à nous. Le coupable fut puni de mort sur-le-champ par nos grenadiers , et nous ne laissâmes des armes qu'aux chefs. Tous aussitôt prirent la route de Salêhié j le général Régnier les y suivit de près. Nous trouvâmes dix pièces de canon dans la ville et dans les environs , non compris celles qui étoient dans les forts, et que nous avions laissées lors de l’évacuation. Parmi les premières , étoient deux pièces anglaises semblables à celles qu'on enleva à Aboùqyr , et qui portoient la devise , Honni soit qui mal y pense. Ils sortirent de Belbeys au nombre de huit cents , laissant dans cette place environ trois cents morts j les puits en étoient comblés