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( 2?)0 ) Extrait du courïcr de l'Egypte, n°. du sixième jour complémentaire 5 an 7. Le 16 fructidor, le général en chefKleber a donné sa première audience aux ditFérens corps d’officiers de l'armée ainsi qu’au dyvân, ulémas et grands du pays. Le concours des spectateurs étoit prodigieux , et rien n'a été oublié pour donner à cette cérémonie toute la pompe dont elle étoit susceptible. L'un des membres du dyvan , de cheykh êl-Mohady, porta la parole au nom de son corps jil réclama protection pour la religion musulmane, et finit par témoigner des regrets sur le départ du général Bonaparte , en se livrant en même temps aux consolations que lui offroient la justice et la bonté de son successeur. Voici la réponse du général Kleber : «U lémas, et vous tous qui m’écoutez, C’est par mes actions que je me propose de répondre et à vos demandes et à vos sollicitations * mais lc-s actions sont lentes , et le peuple semble être impatient de con-noîrre le sort qui l'attend sous le nouveau chef qui vient de lui être donné. Eh bien ! dites - lui que le gouvernement de la République française, en me conférant le gouvernement particulier de l'Egypte , m'a spécialement chargé de veiller au bonheur du peuple égyptien , et c'est de tous les attributs de mon commandement le plus cher à mon cœur. Le peuple de l'Egypte foVtde particulièrement son bonheur sur sa religion : la faire respecter est donc l'un de mes principaux devoirs -, je ferai plus, je l’honorerai, et contribuerai autant qu'il est en mon pouvoir à sa splendeur et à sa gloire. Cet engagement pris , je crains peu les médians ; les gens de bien les surveilleront et me les feront connoître