Page 166

( 166 ) qu il a tenue dans tous les temps envers les Français, dont il a constamment encouragé le commerce , a été'détruit et remplacé par Djezzar pâehâ , homme féroce et ennemi du peuple. Dieu, qui tôt ou tard punit les méchans, veut aujourd’hui que les choses changent. J'ai choisi le cheykh A bbâs êl-Dtâher , fils de O’mar Dcâher, en considération de son mérite personnel, et convaincu qu’il sera , comme son père , ennemi des vexations et bienfaiteur du peuple , pour commander dans toute la Tibériade, en attendant que je puisse le faire aussi grand que son père. J’ordonne donc par la présente aux cheykhs U-BeledL , et au peuple de la Tibériade , de reconnoître le cheykh A’bbâs êl-Dtâher pour leut cheykh. Nous l’avons en conséquence revêtu d’une pelisse. J’ordonne également au cheykh êl-Bekd de Nazareth de lui faire remettre les maisons , jardins et autres biens que le cheykh O’maf Dtâher possédoit à Nazareth. * * Au quartier-général devant Acre ( A’kkâ), le 28 floréal an 7. * BON A PAR TE, GÉNÉRAL EN CHEF. Soldats, Vous avez traversé le désert qui sépare l’Afrique de l’Asie avec plus de rapidité qu’une armée arabe. L’armée qui étoit en marche pour envahir l’Egypte est détruite ; vous avez pris son général, son équipage de campagne , ses bagages , ses outres, ses chameaux. Vous vous êtes emparés de toutes les places fortes qui défendent les puits du désert. v Vous avez dispersé, aux champs du mont lhabor, cette nuée d’hommes accourus de toutes les parties de l’Asie , dans l’espoir de piller 1 Egypte. Les trente vaisseaux, que vous avez vu arriver dans Acre, il y a douze jours, ' porcoiem l’armée qui devoi