Page 136

( i36 ) Svene à la suite des Mamloùks , de laisser une garnison de quatre cents hommes à Esnê , et de continuer à descendre , en observant bien les mouvemens des Arabes d’Yamb’o , et s’ils ne recevoient pas de renforts ; enfin de les combattre par-tout où ils seroicnt. Le ii , je passai le Nil et me portai sur Farchoùth, où j’arrivai le 13 , laissant un peu derrière moi la djerme armée , 1’ Italie > et plusieurs barques chargées de munitions et de beaucoup d’objets d’artillerie; ŸltaLe portoit des blessés, quelques malades, les munitions de la soixante-unième demi * brigade , et quelques hommes armés : et je marchai rapidem nt sur Syoùth , pour ne pas donner le temps à Mouiâd-bey de se réunir à l’Elfy-bey, et les combattre si déjà ils l’étoient. Chemin faisant, j’appris, près de Djirdjéh, qu’à leur passage les troupes de Mourâd-bey é'oient parvenues à faire soulever un nombre infini de paysans , toujours prêts à nous combattre lorsque nous faisons un mouvement pour descendre ; qu’ils sont commandés par des principaux cheykhs du pays, entre autres par un Mamloùk brave et vigoureux , et qiuls sont à quelques lieues de nous. Combat de S0damait. Aussitôt que nous apperçûmes les ennemis , le général Friant forma trois gros corps de troupes pour les envelopper et les empêcher de gagner le désert. Cette manœuvre réussit fort bien ; dans un instant mille de ces rebelles sont rués et noyés : le reste eut toutes les peines du monde à s’échapper , et ne fit sa retraite qu'a travers des milliers de coups de fusil. Nous ne perdîmes personne ; on prit cinquante chevaux que leurs maîtres avoient abandonnés pour se jeter à la nage. En forçant de marche le lendemain de cetre affaire, nous approchâmes si près les Mamloùks que Moutàd-hey se décida à faire route vers êl-Oùâhh ( i oasis ) H houe > n’emmenant que cent cinquante hommes avec lui v le