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( 120 ) Toute la seconde ligne de l'ennemi, comme la première , reste sur le champ de bataille , ou se noie. Il reste à l’ennemi trois mille hommes de réserve qu’il a placés dans le fort d’Aboùqyr , situé à quatre cents toises derrière la seconde ligne v le général Lanusse l’investir : on le bombarde avec six mortiers. Le rivage, où# l'année dernière , les courans ont porté les cadavres anglais et français , est aujourd’hui couvert de ceux de nos ennemis ^ on en a compté plusieurs milliers : pas un seul homme de cette armée ne s'est échappé. Kùcéï Mussthafâ , pacha de Romélie , général en chef de l'armée, et cousin germain de l'ambassadeur tuik à Paris , est prisonnier avec tous ses officiers : je vous envoie ses trois queues. Nous avons eu cent hommes tués, et cinq cents blessés. Parmi les premiers, l'adjudant-général Leturcq, le chef de brigade Duvivier, le chef de brigade Crétin , et mon aide-de-camp Guîbert, Les deux premiers étoient deux exctliens officiers de cavalerie, d’une bravoure à toute épreuve, que le sort de la guerre avoir long-temps respectés ; le troisième étoit l'officier de génie que j'ai connu qui possédoit le mieux cette science difficile , et dans laquelle les moindres bévues ont tant d’influence sur le résultat des campagnes et les destinées des états ; j avois beaucoup d'amitié pour le quatrième. Les généraux Murat et Fugières, et le chef de brigade Moranger ont été blessés. Le général Fugières a eu le bras gauche emporté d’un coup de canon \ il crut mourir. Généra1 y me dit-il , vous enviercç un jour mon sort , je meurs sur le champ d'honneur, Mais le calme et le sang-froid , premières qualirés d'un véritable soldat, 1 ont déjà mis hors de danger \ et, quoiqu'il ait été amputé à 1 é-paule , il sera rétabli avant quinze jours. Le gain de cette bataille est du principalement au général Murat : je vous demande pour ce général le grad