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( 83 ). rement il a fait des fautes, il les a expiées par Une mort glorieuse. Les destins ont voulu dans cette circonstance , comme dans tant d'autres > prouver que, s’ils m>us accordent une grande prépondérance sur le continent , ils ont donné l'empire des mers à nos rivaux. Mais ce revers ne peur être attribué à l’inconstance de notre fortune j elle ns nous abandonne pas encore : loin de là , elle nous a servis dans toute cette opération au delà de tout ce qu’elle a jamais fait. Quand j’arrivai devant Alexandrie avec l’escadre , et que j’appris que les Anglais y étoient passés en forces supérieures quelques jours avant, malgré la tempête affreuse qui régnoir , au risque de me nau-frager , je me jetai à terre. Je me souviens qu’à l’instant ouïes préparatifs du débarquement se faisoient on signala dans l’éloignement ,au vent , une voile de guerre : c'étoit la Justice. Je m’écriai : “Fortune, m'abandonneras-tu i » quoi , seulement cinq jours » ! Je débarquai dans la journée, je marchai toute la nuit-, j’attaquai Alexandrie à la pointe du jour avec trois mille hommes harrassés, san^ canons et presque pas de cartouches\ et, dans les cinq jours , j’étois maître de Rosette , de Damenhour » c’est-à-dire déjà établi en Egypte. Hans ces cinq jours , l’escadre dévoie se trouver à l’abri des forces des Anglais , quel que fut leur nombre. Bien loin de là , elle reste exposée pendant tout le reste de messidor. Elle reçoit de Rosette , dans les premiers jours de thermidor , un approvisionnement de riz pour deux mois. Les Anglais se laissent voir en nombre supérieur pendant dix jours dans ces parages. Le 11 thermidor , elle apprend la nouvelle de l'entière possession de l’Egypte et de notre entrée au Caire \ et ce n’est que lorsque la fortune voit que toures ses faveurs sont inutiles, quelle abandonne notre flotte à son destin. Si^né BONAPARTE. Certifié conforme à l'original. Le général de division , chef de l’état-major-général de l’armée., Alex. BERTHIER. F