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(72) d’argent, arrn^s des meilleures carabines et pistolets de Londres , des meilleurs sabres de l’Orient , et montés peut-êrre sur les meilleurs chevaux du cominenr. L’armée étoit rangée , chaque division formant un bataillon carré , ayant les bagages au centre et l’artillerie dans les intervalles des bataillons. Les bataillons rangés, les deuxième et quatrième divisions derrière les première er troisième. Les cinq divisions de l’armée étoient placées en échelons, se flanquant entre elles, et flanquées par deux villages que nous occupions. Le citoyen Perrée, chef de division de la marine, avec trois chaloupes canonnières , un chébec et une demi-galère, se porta pour attaquer la flottille ennemie. Le combat fut extrêmement opiniâtre. Il se tira de part et d’autre plus de cent cinquante coups de canon. Le chef de division Perrée a été blessé au bras d’un coup de canon , et, par ses bonnes dispositions et son intrépidité , est parvenu à reprendre trois chaloupes canonnières et la demi-galère que les Mamloùks avoient prise , et à mettre le feu à leur amiral. .Les citoyens Monge et Bertholler, qui étoient sur le chébec, ont montré dans dçs momens difficiles beaucoup de courage. Le général Andréossy, qui commandoit les troupes de débarquement, s’est parfaitement conduit. La cavalerie des Mamloùks inonda bientôt toute la plaine » déborda toutes nos ailes et chercha de tous côtés sur nos flancs et nos derrières le point foible pour pénétrer j mais par ▼tout elle trouva que la ligne étoit éga^ lement formidable et lui opposoit un double feu de flanc et de ffonr. Us essayèrent plusieurs fois de charger, mais sans s’y déterminer. Quelques braves vinrent escarmou-cher, ils furent reçus par des feux de pelotons de cara^ biniers placés en avant des intervalles des bataillons. Enfin, après être rçstés une partie de la journée à demi-portée de canon, ils opérèrent leur rerraite et disparurent. On peut évaluer leur perte à trois cents hommes tués ou blessés