D'EGYPTE. 141 tre-vingt-huitième , poursuivoit les fuyards ; ses soldats y mirent tant d’acharnement, qu’ils s’enfoncèrent cinq heures de marche dans les déserts, et arrivèrent au camp des Arabes d’Yamb’o: fort heureusement ils y trouvèrent, avec beaucoup d’effets de toute espece , de l’eau et du pain. Le général Friant ne voyoit point revenir cette colonne ; son inquiétude étoit extrême , et augmen-toit à chaque instant. Il pensoit que , si elle ne se perdoit pas dans les immenses plaines de déserts où elle s’étoit jetée, au moins perdroit-elle beaucoup de soldats, que la faim et sur-tout la soif auroient accablés. Mais quelle fut sa surprise de les voir revenir frais et chargés de butin. Un Arabe, que l’on avoit fait prisonnier en entrant...