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D’EGYPTE. i35 Le general Friant, que Desaix avoit laissé à Hes-ney en se rendant à Sienne, avoit eu avis que les débris des Arabes d’Yamb’o se rallioient dans les environs de Réné, sut* la route de Cosséir ; dès le 18 , il avoit formé une colonne mobile composée de la soixante-unieme et des grenadiers de la quatre-vingt-huitipme; cette colonne, commandée par le chef de brigade Conroux, avoit une piece de canon. Elle se porta avec rapidité sur Réné, petite ville fort importante par le grand commerce qu’elle fait avec les habitants dçs rives de la mer rouge, Desaix j à son arrivée‘à Hesney, est informé que le chef des Arabes d’Yamb’o se tient caché dans les déserts, où il attend l’arrivée d’un second convoi ; il envoie aussitôt le général Friant, et le reste de sa brigade y vers Réné, avec l’ordre de lever des contributions en argent et en chevaux jusr qu’à Girgé, aussitôt qu’il se seroit assuré des habitants de çette partie de la rive droite , fort difficiles à gouverner. D’autres rapports annonçoient qu’Osman bey Hassan étoit revenu sur les bords du fleuve, et continuoit d y faire vivre sa troupe. Desaix, ne voulant pas lui permettre de séjourner aussi près de lui, envoie à sa poursuite le général Davoust, avec le vingt-deuxieme de chasseurs et le quinzième de dragons. Le 24 , à la pointe du jour, ce général appren