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116 EXPEDITION arrivée le i3 à Béné ; elle prend position eh âVaftt de la ville , appuyant sa gauche et sa droite au Nil, de maniéré à ce qu’elles soient protégées pat les bâtiments de guerre ; elle conserve cette position les i4, i5, 16 et 17 fructidor 5 et le 18, le général Desaix ayant pourvu à ses moyens de subsistance, elle part pour se rendre à Aba-Girgé, où elle arrive à sept heures du soir. Le général Desaix est informé que cent cinquante Mamloùks, et beaucoup de djermes chargées de bagages , vivres et munitions, sont à Richnesé. Il se met en marche, le 20 > à la pointe du jour, avec le premier bataillon de la vingt-unieme légère, pour reconnoître leur position. L’inondation du Nil étoit déjà très étendue ; les troupes éprouvoient les plus grandes difficultés. Elles traversent huit canaux , et parviennent au lac Barthin , qu’elles passent à gué, ayant de l’eau jusque sous les bras. Après avoir marché pendant quatre heures continuellement dans l’eau, elles arrivent au village de Cheboubié. Mourad bey étoit descendu jusqu'au Faïoum ; il avoit laissé trois beys à Behnesé avec cent cinquante Mamloùks et beaucoup d’Arabes. Le général Desaix s’avance sur ce village ; malgré les difficultés que lui oppose dans sa marche une digue qu’il est obligé de suivre, il fait tant de diligence , qu’il arrive au moment où les équipages de l’ennemi passoient le canal de Joseph. Les Mamloùks et les Arabes étoien