I D’EGYPTE. 113 professent, contribue beaucoup à leur faire négliger le secours des médecins. Les soldats français avoient bien aussi quelques préjugés : ils prenoient la moindre fievre pour la peste > et se croyoient atteints d’une maladié incurable et mortelle. Le citoyen Desgenettes , médecin en chef de l’armée, parcourt les hôpitaux , visite chacun des malades , et calme d’abord leur imagination effrayée. Il soutient que les bubons qu’ils prennent pour des symptômes de peste appartiennent à une espece de fievre maligne dont il est très facile de guérir avec des soins et des ménagements ; il va jusqu’à s’inoculer , en présence des malades , la matière de ces bubons , et emploie pour se guérir les remedes qu’il leur ordonne. Tous les g...