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D’EGYPTE. 3i velle turque se trouvoit dans le port d’Alexandrie ainsi que quelques bâtiments de commerce. Boha-parte assure le capitaine de la protection et de l’amitié des Français. Cette caravelle reçoit un ordre du grand-seigneur de quitter Alexandrie pour se rendre à Constantinople : c’étoit l’époque où tous les bâtiments turcs ont coutume de quitter l’Egypte. Bonaparte , après avoir fait accepter un présent au capitaine de la caravelle , le charge de prendre à son bord le citoyen Beauchaihp, porteur de dépêches pour la Porte ottomane. Cet envoyé étoit "chargé de protester de nouveau des dispositions pacifiques et amicales du gouvernement français envers le grand-seigneur, de faire connoître à la Porte les sujets de mécontentement que Bonaparte avoit contre Alimed-Djezzâr , pâchâ d Acre , et de déclarer que le châtiment qu’il lui réservoit, s’il continuoit à se mal conduire , ne devoit donner aucun ombrage, aucune inquiétude à l’empire ottoman. Ce pâchâ, que ses cruautés avoient fait nommer Djezzâr (le boucher) , étoit regardé comme un monstre de férocité par les barbares les plus sanguinaires de l’Orient. Ibrâhym bey, après l’affaire de Salehié, s’étoit retiré avec mille jMamloùks et ses trésors vers Ghazah;il avoit reçu de Djezzâr le plus favorable accueil. Non seulement Ge pacha continuoit d’ac-. corder asyle et protection aux Mamloùks , il