« Nerval, Barrès : d’un Orient l’autre »

Quelles visions Barrès a-t-il de l’Orient de Nerval ? Quelle place Nerval occupe-t-il dans son propre voyage en Orient ? Influencé par la lecture d’Aristide Marie, avec lequel il échange par lettres et dont il annote la biographie de Nerval, Barrès passe d’un Orient à un autre au cours de sa vie : de l’Orient riant et plaisant que Nerval donne du Caire et de Constantinople et que Barrès décrie pour lui préférer le Valois, à l’Orient mystique que Nerval évoque dans les parties au Liban et en Syrie et dont Barrès fait une station de pèlerinage lors de son voyage en 1914. L’évolution de sa lecture montre comment l’écrivain nationaliste cède le pas à l’écrivain mystique. Ce faisant, Barrès crée une double réception de Nerval, selon que ses propres lecteurs se réfèrent à ses chroniques politiques ou à son Enquête aux pays du Levant