Comparative bite force in two syntopic murids (Rodentia) suggests lack of competition for food resources

International audienceClosely related syntopic species have been shown to avoid competition by differentiating in the type of food they process. This can be achieved by changes in size or in the masticatory apparatus that produce modifications in bite force. The wood mouse (Apodemus sylvaticus (Linnaeus, 1758)) and Western Mediterranean mouse (Mus spretus Lataste, 1883) are two murid rodent species found in syntopy in the south of France. We measured bite force in wild specimens of both species to test for differences in performance. Despite its greater body mass, the wood mouse showed only slightly higher bite force than the Western Mediterranean mouse. We found no clear sexual dimorphism in either species; however, among the males of the Western Mediterranean mouse, two groups appeared in terms of bite force. This bite force difference may correspond to a hierarchical organization of these males. Overall, it seems that both species have similar bite forces and accordingly overlap in the resources they use. Other factors may exist that create a niche differentiation between the wood mouse and the Western Mediterranean mouse. Another explanation may be a great abundance of food, which would cancel competition for this resource in these species.Il a été démontré que les espèces proches vivant en syntopie évitent la compétition en différenciant le type de nourriture qu’elles utilisent. Cela peut être permis par des changements de taille ou dans l’appareil masticateur à l’origine de différences dans la force de morsure. Le mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus (Linnaeus, 1758)) et la souris d’Afrique du nord (Mus spretus Lataste, 1883) sont deux espèces de rongeurs muridés vivant en syntopie dans le sud de la France. Nous avons mesuré la force de morsure chez des spécimens sauvages des deux espèces pour voir s’il existe des différences de performance. Bien que le mulot sylvestre soit plus gros, sa force de morsure n’est que légèrement plus grande que celle de la souris d’Afrique du nord. Nous n’avons pas détecté de dimorphisme sexuel marqué au sein des deux espèces. Cependant, parmi les souris d’Afrique du nord mâles, deux groupes se distinguent en ce qui concerne la force de morsure, ce qui pourrait refléter une organisation hiérarchique de ces mâles. En général, les deux espèces ont des forces de morsures similaires et, par conséquent, sont en capacité d’accéder aux mêmes ressources alimentaires. D’autres facteurs pourraient être à l’origine d’une différenciation des niches entre le mulot sylvestre et la souris d’Afrique du nord. Une autre explication pourrait être la présence de nourriture en abondance, qui supprimerait la compétition entre les deux espèces