L'approche dite existentielle entend expliquer certaines " anomalies " des comportements d'épargne sur le cycle de vie sans invoquer, comme le courant psycho-économique, la rationalité limitée de l'épargnant. Pour cela, elle intègre le contexte situationnel dans lequel se trouve ce dernier en prenant en compte sa subjectivité proprement humaine qui s'exprime dans les rapports de soi à soi dans le temps et dans les projets conférant aujourd'hui sens et substance à son existence. Elle conduit à une conception enrichie de la préférence pour le présent qui enregistre des sauts de discontinuité aux nœuds événementiels ou décisionnels séparant les phases successives du cycle de vie, et reconnaît que les rapports de l'épargnant à sa mort ne sont p...