De quelques théoriciens et quelques praticiens de l'information-documentation

International audienceAu-delà de leur histoire institutionnelle les disciplines s’inscrivent dans un temps long qui mêle réflexion, tentative de théorisation ou encore recommandations à l’usage des praticiens. Qu’en est-il pour l’information-documentation ? C’est ce à quoi ce numéro consacré à « quelques théoriciens et quelques praticiens de l’information-documentation » a l’ambition de répondre, au moins en partie.La mise en lumière de cette construction progressive de la spécialité s’effectue à partir du regard porté par des chercheurs. Il s’appuie sur la biographie et la bibliographie de nos précurseurs et sur un angle de lecture et d’analyse de leur œuvre choisi par les douze contributeurs à ce dossier. Du panorama des actions dressé sur les auteurs les plus lointains (sur Naudé par exemple) ou les moins bien connus hors de leur pays (comme Da Fonseca) ou encore au questionnement nouveau, sous l’éclairage d’analyses d’écrits ou d’archives (pour Estivals, Meyriat, Escarpit, de Grolier, Otlet, Veron), les recherches présentées mettent en évidence l’apport de personnalités à notre discipline. Elles révèlent, par l’intérêt qui leur est porté de l’étranger (Brésil, Canada, Italie) la place insoupçonnée occupée par certains dans la science de l’information à l’échelle internationale. Elles permettent de percevoir également des facettes encore méconnues, notamment dans des contextes politiques particuliers (de Grolier), sur des thématiques pour lesquelles leurs travaux ont encore été peu explorés (la définition du musée chez Otlet, les classifications chez Kervégant et Dobrowolski , la stabilisation du vocabulaire de la spécialité chez Meyriat) ou encore l’orientation possible de recherches futures (Veron et la notion d’ambiance).Ce dossier ne prétend pas être exhaustif et de nombreux apports de ces personnalités et de bien d’autres restent à examiner. Le numéro veut donc être une ouverture, sur d’autres interrogations mais aussi sur des auteurs absents ici, qui permettrait de mieux comprendre comment s’est effectuée la construction scientifique de la science de l’information-documentation