Du sucre aux services ou du développement économique à la Réunion !

From sugar to service sector : the economic development in Reunion. The contemporary economy of Reunion is the result of a collision between a traditional sugar-producing economy, which had its origins in the plantation economy of the nineteenth century, and a process of integration into the economy of France as a result of departmentalization since 1946. This economy today provides a fairly high standard of living ; industrialization on a small scale only ; exports, consisting almost entirely of sugar, on the decline, and economic activity very largely dominated by operations related to the service sector. Tertiary activity represents almost 80 % of the gross domestic product of the island. There only remains the totally peripheral and parasitical development brought about by a financial contribution from France. The service sector is everywhere, especially in objects produced by industry. Possibilities for development doubtless exist in the new activities which combine together material goods and services. Basing our ideas on the example of Reunion, we shall try to define the place of the small island economies in the context of a service economy on a world-wide scale in which there will be infinitely fewer constraints than in the traditional industrial economy.L’économie réunionnaise contemporaine est le résultat de la collision entre une économie sucrière traditionnelle qui trouve son origine dans l’économie de plantation du XIXe siècle et un processus d’intégration à l’économie métropolitaine sous la forme de la départementalisation depuis 1946. Cette économie présente aujourd’hui un niveau de vie relativement élevé, une industrialisation de peu d’ampleur, des exportations, quasi-exclusivement de sucre, en régression et une activité économique très largement dominée par les opérations relatives aux services ; l’activité tertiaire représente près de 80 % de la valeur ajoutée brute générée dans l’île. Il ne reste plus que le développement totalement périphérique et parasitaire induit par un apport financier métropolitain. Les services sont partout et notamment dans les objets produits par l’industrie. Les possibilités de développement sont, sans doute, contenues dans les nouvelles activités qui mêlent étroitement les biens matériels et les services. A partir du cas réunionnais, on cherchera à définir la place des petites économies insulaires dans le cadre d’une économie de services d’échelle mondiale qui comporte infiniment moins de contraintes que l’économie industrielle “classique”.Rochoux Jean-Yves. Du sucre aux services ou du développement économique à la Réunion !. In: Iles tropicales : insularités, "insularisme". Actes du colloque organisé à Bordeaux-Talence du 23 au 25 octobre 1986. Talence : Centre de Recherches sur les Espaces Tropicaux (Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3), 1987. pp. 261-272. (Îles et Archipels, 8